Les rats consacrent de nombreuses heures chaque jour à prendre soin d’eux-mêmes, et le toilettage collectif renforce même les liens sociaux entre eux. Leur contribution au maintien de la propreté et à la gestion des déchets est significative. Rien qu'à Paris, ces petits rongeurs éliminent près de 800 tonnes de déchets, selon les données du WWF. Ils peuvent ingérer jusqu'à 10 % de leur poids par jour, ce qui représente environ 9 kilogrammes de déchets éliminés par individu chaque année. De plus, ils jouent un rôle important dans la détection d'anomalies dans les sous-sols urbains, comme des fuites d'eau ou de gaz, en remontant à la surface lorsqu'il y a un danger.

Bien que les rats soient souvent blâmés, le cœur du problème réside dans le comportement humain. Ils sont plus un symptôme qu'une cause. Leur présence dans les villes est directement liée à nos déchets. Dans les sous-sols négligés, ce sont les conditions insalubres, ignorées par la majorité des propriétaires, qui les amènent à s'installer. Les campagnes d'extermination cruelles et bientôt inefficaces, en raison de leur grande adaptabilité, pourraient être remplacées par une meilleure responsabilité citoyenne. D'autant plus que leur reproduction est aussi régulée en fonction de la disponibilité de la nourriture.

Ces petits rongeurs sont sociables et très attachés à leur famille ; lorsqu'un membre est piégé, les autres rats se regroupent pour l'aider et communiquent entre eux. Certaines de leurs capacités cognitives ressemblent même à celles des humains. Des chercheurs ont montré que les rats seraient capables d'imaginer des lieux et des objets. Grâce à la réalité virtuelle et à la technologie d'interface cerveau-machine en temps réel, ils ont démontré que les rats peuvent contrôler l'activité de leur hippocampe, une structure cérébrale cruciale pour la mémoire.