Bien que l’origine soit floue, dès le 19ème siècle, l’armée se serait approprié le terme en traitant les nouvelles recrues de blaireau. Vu que l’animal a une réputation de pataud et d’espèce peu redoutée, c’était une façon d’insinuer que les bleus n’étaient pas très impressionnants et maladroits. Avant ça, et depuis le Moyen-âge, les blaireaux n’avaient déjà pas une très bonne réputation. Leur mode de vie nocturne et souterrain l’ont fait basculer du côté obscur de l’imaginaire collectif. Associés au diable, aux forces occultes et à la sorcellerie, les blaireaux ont été sujet à beaucoup de fausses croyances et légendes.

Ils sont pourtant aussi mignons qu’indispensables à nos écosystèmes et (en tout objectivité) ne méritent pas qu’on fasse de leur nom une insulte. Quand on traite quelqu’un de “blaireau”, on projette surtout une vision très humaine de ce que devrait être une “bonne” façon d’exister : rapide, visible, dominante. Le blaireau, lui, vit la nuit et prend son temps.

Est-ce que c’est ça qui nous dérange ?