

Les Fables de La Fontaine : Pourquoi sont-elles encore d’actualité en 2024 ?
Vous vous souvenez encore de la fable du Corbeau et du Renard à apprendre par cœur pendant votre année de CM1 ? Et bien sachez que c’est le cas pour beaucoup d’entre nous. Souvent associées à l’école et à l’apprentissage des enfants, les Fables de la Fontaine peuvent sembler poussiéreuses et même…ennuyeuses !
Pourtant, quand nous regardons de plus près en lisant avec un regard nouveau, ces contes sont une source considérable de sujets de société qui, encore en 2024, restent d’actualité.

Une œuvre ancrée dans la littérature française
La plupart des fables de La Fontaine sont fortement inspirées de fabulistes grecs de l’Antiquité et ont en commun de mettre en scène des animaux anthropomorphes. Elles contiennent également une morale plus ou moins explicite, amenant à une réflexion sur le sujet de choix de l’auteur. Politique, philosophie, nature humaine, sens de la vie, elles visiteront tous les thèmes que nous pouvons aborder sur l’homme et la société.
Rapidement utilisées pour l’apprentissage, elles deviendront un incontournables de l’école primaire jusqu’à nos jours.
Alors pourquoi Les Fables de la Fontaine, des écrits vieux de 400 ans, paraissent encore tellement actuels dans notre société moderne ?
Une sagesse universelle et intemporelle

Des morales intemporelles
Si les écrits de Jean de la Fontaine ont autant perduré, ce n’est pas un hasard. À travers des histoires simples et accessibles, il aborde des morales à la portée universelle traitant aussi bien les relations sociales que les comportements humains.
Par exemple, dans "Le Lièvre et la Tortue", il nous enseigne que la patience et la persévérance triomphent souvent de la précipitation et de la confiance excessive. De même, "Le Corbeau et le Renard" dénonce la vanité et la ruse, en montrant comment l’adulation peut aveugler quelqu’un et le conduire à sa perte.
Ces apprentissages nous sont encore utiles à tous puisqu’ils touchent à des aspects de la nature humaine qui n’ont pas changé. Dans un monde où tout va de plus en plus vite, où la recherche du résultat immédiat est valorisée, nous pouvons nous rappeler de la morale apprise par la tortue, qui, en restant concentrée et patiente, finira par atteindre ses objectifs. Dans une société où l’image et l’approbation des autres sont omniprésentes, le renard nous rappelle que « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ».
Ces précieuses leçons peuvent nous aider à naviguer dans un monde moderne complexe où les objectifs de réussite dictés par la société, ne sont pas forcément les modèles à suivre, et qu’il est
important de respecter ses propres méthodes en remettant en question ce qui
nous est proposé.

La critique sociale, déjà à l’époque
Jean de la Fontaine, à travers ces fables, a vivement dénoncé la société corrompue dans laquelle il vivait. En utilisant des animaux pour conter des histoires d’hommes il évitera la censure et les représailles du roi, de la noblesse et du clergé.
Dans la fable « Les Obsèques de la Lionne », il s’inspirera de la mort de la reine Marie Thérèse d’Espagne, épouse du roi de France, et dressera une véritable satire de la cour royale. Il se moquera du zèle et de l’hypocrisie des nobles envers Louis XIV et soulignera le caractère arbitraire du pouvoir royal, qui récompense les flatteries et punit ceux qui se montrent sincères.
Nous pouvons également citer la fable «Les Animaux malades de la peste ». La peste s’invite dans le royaume animal et le Lion, roi des animaux, tient un conseil pour que chacun confesse ses péchés, apaisant ainsi la colère divine. Chaque animal représente un groupe
social présent dans la société de l’époque (et dans celle d’aujourd’hui). Les animaux de pouvoir confessent des crimes répréhensibles mais s’auto déclarent innocents tandis que les animaux les plus faibles, comme l’âne, se voient condamnés à mort pour des faits mineurs. Ici, Jean de La Fontaine critique la justice inégalitaire et la corruption des puissants, tout en dénonçant l'hypocrisie qui règne dans les cercles du pouvoir.
Ces deux fables illustrent encore une fois parfaitement comment des comportements humains du 17ème siècle font écho à notre réalité en 2024.
Un miroir de notre société moderne

Les animaux, symboles des comportements humains
On trouvait déjà des œuvres zoomorphes il y a 40 000 ans. La sculpture en ivoire de l'homme lion, une apparence humaine avec la tête d'un lion, est sûrement la plus connue
de celles-ci.
Les comparaisons entre l’homme et l’animal ne sont donc pas nouvelles : on les retrouve dans l'anthropomorphisme, la mythologie, l’astrologie, et même dans la psychologie moderne, qui doit une grande partie de ses méthodes à des expériences menées sur des rats et des pigeons.
Jean de la Fontaine a attribué des caractéristiques humaines à des animaux afin d’éviter la censure certes, mais pas seulement. Cette méthode lui a permis de se placer en observateur en amenant des réflexions et des critiques de manière moins frontale. Il a lui-même affirmé : « Je me sers des animaux pour instruire les hommes ». Pari réussi puisqu’encore aujourd’hui ses fables continuent d’influencent et d’inspirer la culture populaire.

L’impact des Fables dans la culture populaire
Le cinéma, la publicité, la littérature, la politique ou encore nous-même chez SCANDER Clothing, nombreux sont les domaines à avoir trouver un potentiel créatif dans ces œuvres. Cet univers interpelle et fascine tout en offrant une immense possibilité de regards.
De nombreux dramaturges et écrivains se sont inspirés des fables pour leurs pièces de théâtre ou écrits, donnant vie aux métaphores animales imaginées par Jean de la Fontaine. Nous pouvons citer Jean Anouilh et sa revisite des fables en 1962 ou encore Jacques Prévert reprenant
parfois à travers ses poèmes, leurs thèmes et structures morales, revisitant ainsi la relation entre les animaux et les hommes pour critiquer les travers de la société.
Dans la mode, notre collection de vêtement s’en inspire en offrant une revisite artistique de chaque univers. La croisée des mondes entre la littérature française classique du 17ème
et nos vêtements inspirés par les Fables de la Fontaine au design original. Elles ont aussi largement été réinterprétées par des peintres, sculpteurs et artistes en tout genre.
Leur impact est tel que certaines expressions sont encore utilisées dans le langage courant, comme « rien ne sert de courir, il faut partir à point », citation tirée de la fable Le Lièvre et la Tortue.
Un héritage à chérir
À une époque où la monarchie faisait la loi, Jean de la Fontaine écrira avec audace sur les comportements répréhensibles des grandes institutions. Homme rêveur et décrit comme souvent dans la lune, il adoptera un ton à l’humour fin et tranchant, souvent destiné à être reçu par les concernés. Il se placera en observateur dans ces histoires, ne plaçant ni Dieu, ni la Providence en tout puissant. Son épitaphe, qu’il rédigera en 1659, 36 ans avant sa mort, était la suivante :
« Jean s'en alla comme il était venu,
Mangea le fonds avec le revenu,
Tint les trésors chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien le sut dispenser :
Deux parts en fit, dont il soulait passer
L'une à dormir et l'autre à ne rien faire. »
L’héritage littéraire laissé par ce « bonhomme », comme il était surnommé, continue et continuera d’avoir sa place dans notre culture et de nous inspirer.
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